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Faut-il avoir peur d’aller voir un Psy ?

Pour quelles raisons craignons-nous d’aller voir un psy ? Est-ce si compliqué d’en trouver un bon ? Est-ce trop cher ? Il faut simplement admettre que cela pourrait nous faire du bien !

Qui n’a jamais envisagé d’aller voir un psy ? Peut-être tous les mecs qui publient chaque jour leurs photos heureuses sur Facebook. Ils affichent leur bonne humeur et leurs nombreux amis sur les sites de rencontre, les applis et les réseaux sociaux. La scène gay est soumise à cette pression de la séduction, pas étonnant alors qu’aller voir un psy soit souvent considéré comme un signe de faiblesse.

Il y a bien des raisons de se poser la question d’avoir ou pas besoin de faire appel à un psy : moral chaotique, solitude, faible estime de soi, violence des rapports de drague, environnement homophobe, peur des IST, prises de risques, addictions, séropositivité à assumer… Chacun peut à un moment ou un autre rencontrer des difficultés et avoir le sentiment de faire du surplace. Aller voir un psy peut être une méthode pour surmonter ce passage à vide.

Le principe est de consulter un professionnel de l’écoute. On s’offre un grand luxe : le psy est là rien que pour vous, à votre disposition. Il ne vous jugera pas, il vous aidera à y voir plus clair, vous prendrez le temps de décortiquer vos soucis, il vous interrogera pour mieux vous comprendre. Soyez-en certain, ça peut faire le plus grand bien !

Comment savoir si j’en ai besoin ?

La nécessité d’aller voir un psy résulte d’une accumulation de symptômes qui se manifeste par la sensation de tourner en rond, et pas dans le bon sens ! Les difficultés de la vie se transforment alors en souffrance.

Les signes possibles sont plus ou moins graves (angoisses, tristesse, fatigue, insomnie, troubles sexuels, troubles somatiques…), mais cela peut être plus simplement une envie de faire le point, de poser les choses, de faire le tri, de prendre le temps de creuser des enjeux parfois inconscients, voire conscients mais que l’on fuit faute de pouvoir y répondre. Il est difficile d’en parler facilement, on accumule tour à tour des rancœurs, de la culpabilité, de la honte, qui finissent par pourrir la vie.

Cela peut se déclencher ou s’aggraver par une secousse (une rupture, un décès, une déception professionnelle, etc.). Mais ce peut être aussi un état général qui perdure : à force de trimballer les mêmes questions, on a l’impression de ne plus avancer.

Le besoin de psy apparaît à un moment comme une nécessité, et c’est encore mieux s’il devient une envie. Chacun doit choisir librement d’aller voir un thérapeute, c’est la condition pour que ce soit efficace.

Trois choses à savoir pour ne plus avoir peur d’aller voir un psy

1 : Il y a plein de situations différentes qui justifient d’aller consulter un psy. Du coup de blues passager à la grosse déprime chronique, en passant par tous les intermédiaires possibles.
Le conseil : ne pas être dans le déni, accepter ses problèmes.

2 : Selon son cas, il faut choisir un professionnel adapté, qui convienne et en qui on aura confiance.
Le conseil : bien se renseigner sur les différentes approches des psys et savoir ce que vous voulez.

3 : Il faut prévoir un budget, pas forcément énorme, en fonction de ses moyens, c’est le prix à payer pour aller mieux !
Le conseil : calculez combien vous pouvez investir et négociez avec votre psy.

Comment choisir son psy ?

Pour trouver le bon psy, renseignez-vous !
Renseignez-vous, interrogez vos amis. Interrogez les sites des différentes écoles de psy. Faites fonctionner le bouche à oreille. Voici les bonnes questions à poser : Quelle est sa formation ? son école ? sa méthode ? son tarif (à négocier clairement avant de commencer). Pour quelle durée voulez-vous vous engager ? Préférez-vous une femme, un homme ? Qui soit LGBT ou pas ?

Quelle méthode ? Assis ou allongé ?
Connaissez-vous les différentes formules ? Vous souhaitez parler en face à face, avoir un psy qui intervient, vous questionne, ou vous êtes prêt à vous allonger sur le divan et profiter d’un psychanalyste qui sera plus en retrait ? Se posera aussi la question de la durée : vous voulez un résultat rapide ou vous êtes prêt à vous engager plus longtemps ?

Faut-il qu’il soit gay ? Ou friendly ?
S’il n’est certainement pas essentiel que votre psy soit gay, il est important qu’il ne soit pas gêné par l’homosexualité et qu’il connaisse un minimum les déterminants de votre vie. Parfois on apprécie de parler simplement sans être obligé de donner des explications sur la culture gay (on ne fait pas que transpirer dans un sauna, et une backroom n’est pas une chambre noire de photographe !). D’un autre côté un psy hétérosexuel a un regard extérieur  qui lui donne du recul. L’association Psy-Gay garantit à toute personne qui la contacte d’être accueillie par un professionnel qui respectera la sexualité du patient.

Choisir un psychiatre
Le psychiatre est un médecin, il peut si c’est nécessaire vous prescrire un traitement (antidépresseurs, tranquillisants, somnifères), sa consultation vous sera remboursée par la sécurité sociale. Les médicaments soulagent mais permettent rarement de régler le fond du problème, c’est pourquoi un suivi thérapeutique est souvent proposé en parallèle.

Essayer pour voir
Dans tous les cas il faut discuter avec le psy pour débuter, ce qui peut se faire au téléphone lors de la prise de rendez-vous ou par un entretien préalable (dans ce cas, demandez s’il est payant ou pas, cela dépend des psys). Avant de vous engager, vous avez le droit de poser toutes les questions que vous voulez.

Combien ça coûte ?

Ce n’est pas la question qui fâche, mais celle qui préoccupe ! Nous sommes habitués à être remboursés pour nos dépenses médicales (consultations, examens, médicaments), mais la psychothérapie, à de rares exceptions près (voir focus fauchés !), n’est pas prise en charge. Il faut payer pour voir un psy.

Ça tombe bien, car il y a une théorie qui circule : payer fait partie de la psychothérapie ! Cela responsabilise et accentue votre implication. Le coût est très variable selon les praticiens, allant de 25-35 euros pour les moins chers, jusqu’à 100 euros ou plus pour les grandes vedettes, la moyenne raisonnable tournant autour de 50-70 euros la séance. Si vous avez une mutuelle qui prend en charge un forfait de séances, vous pouvez demander une facture  à votre psy.

Il ne faut pas hésiter à négocier lors de la première séance. Le psy tiendra compte de vos moyens et fixera un tarif plus abordable si votre situation le justifie. Le tarif peut aussi parfois évoluer en fonction de votre situation professionnelle dans le temps.

Faites votre calcul : quel sera le coût global d’une psychothérapie à raison d’une séance par semaine à 50 euros pendant six mois ? Environ 1200 euros. C’est équivalent à un voyage, un séjour à l’étranger… C’est effectivement un investissement, mais si c’est pour retrouver un bon moral et se sentir mieux toute l’année, ce n’est pas si cher que ça.